Histoire du mouvement culturelle Amazigh
تاريخ الحركة الثقافية الأمازيغية
Le mouvement pour la reconnaissance de la culture amazigh (berbère) est un long combat. En fait, ce n’est que depuis très peu de temps, à peine un siècle pour les plus précoces d’entre eux (les Kabyles), que les Berbères ont commencé à acquérir cette conscience claire d’eux-mêmes, et des éléments qui fondent leur identité collective. Il est difficile de situer avec exactitude la genèse du mouvement : on peut toutefois la dater de l’émergence des travaux culturalistes des premiers lettrés berbéristes (kabyle en général) du xxe siècle, des instituteurs, essentiellement au tournant du xxe siècle.
1949 est un repère historique, c’est l’année où éclate la crise dite berbériste, politique au départ, culturaliste à l’arrivée qui visait à intégrer la dimension amazighe et rejeter la dimension singulière dans le mouvement nationaliste algérien, lequel avait pour objectif l’indépendance du pays. Le printemps berbère d’avril 1980 a été historiquement la première tentative de contestation à grande échelle pour la reconnaissance de la dimension amazigh de l’identité algérienne. En 1988, l’ouverture démocratique donna une forte impulsion à la revendication berbériste avec la création du « Mouvement culturel berbère ». Le mouvement a connu un tournant en 2001, avec une série de violences jamais connu auparavant soldé par la mort de 127 jeunes, qui a connu ensuite la création de mouvements qui réclamaient l’autonomie ou même l’indèpendance en Kabylie.
Principaux évenements
- 1949. Crise dite berbèriste
- 1966. Création de l'académie berbère à Paris
- 1980. Printemps berbère
- 1989. Création du MCB
- 1994 & 1995. Grève du cartable
- 2001. Printemps noir
- 2002. Thamazigh langue nationale
- 2016. Thamazigh langue officielle
Une crise berbériste dans le mouvement nationaliste
L’usage de l’expression « crise berbériste » s’est imposé pour désigner un conflit politique qui, contrairement à l’image simplifiée qui en sera parfois donnée après l’indépendance, est un conflit à plusieurs faces.
Pour les berbèristes, c’est une crise interne provoquée par le désaccord des militants avec la direction du parti sur la définition d’une Algérie arabe et musulmane et la place de l’élément berbère. Les militants voulaient une Algérie algérienne qui serait multi-ethnique, reconnaissent toutes les composantes du pays, y compris le berbérisme. Certains responsables kabyles, y compris ceux faisant partie de l’OS, comme Ait Ahmed déclaraient : « Oui aux revendications berbères, mais pas de façon prématurée. Il faut d’abord obtenir l’indépendance avant de poser le problème berbère ».
Harbi considère la crise
1960-1970-1980: prise de conscience identitaire
Dans les années 60 et 70, l’existence officielle du berbère se réduisait à une chaîne radio qui diffusait en kabyle. L’Etat refusait d’autoriser l’enseignement du berbère mais interdisait également son usage dans les administrations, les tribunaux.
Elle a été provoquée par l’interdiction d’une conférence sur la poésie berbère ancienne que devait donner dans un amphi de l’université d’Alger l’écrivain algérien Mouloud Mammeri.
Appelé communément « événements du printemps Berbère », ou «Printemps amazigh» la révolte populaire d’Avril 1980 est incontestablement l’un des événements majeurs du jeune état indépendant.
Le printemps AMAZIGH de 80 représente le premier mouvement populaire post indépendant qui a remis en en cause d’une manière frontale, l’autorité du régime, jusque la assez consensuel
Le mouvement culturel berbère (MCB) a émergé en faveur, «Printemps amazigh». Pour la première fois, la reconnaissance de la langue et de l’identité berbères était revendiquée par un mouvement algérien, depuis l’Algérie et non plus depuis l’étranger.
Le 21 avril 2001, la mort d’un jeune homme (Guermah Massinissa) atteint par une rafale de mitraillette dans la brigade de gendarmerie d’un village kabyle, Beni Douala, a déclenché un énième tourbillon d’émeutes en Kabylie. La répression a été brutale, elle a fait 127 morts. Dans cette révolte, la combinaison entre revendications sociales et identitaires paraît plus subtile que ne le laissent entendre les points de vue tranchés
Références bibliographiques
المراجع الببليوغرافية
- Identité Encyclopédie berbère. 24/2001. S. Chaker and H. Claudot-Hawad. p. 3623-3632
- Associations et société civile en Algérie. Essaid TAIB. OPU, 2014
- Petite histoire de la question berbère en Algérie Yassin Temlali - 01/05/2006
- De la portée Historique du Mouvement culturel Berbère (MCB) Par Samir Larabi -18 avril 2020
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