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Observatoire de la transformation sociale en Algérie

PRISMA

موشور الأفكار

Akufi nt Tikta

Observatoire de la transformation sociale en Algérie

L’Observatoire de la transformation social est crée par le Think-Tank PRISMA.

L’Observatoire se veut une structure d’étude et d’information relative aux évolutions démographiques et sociales en Afrique du Nord en général et en Algérie spécifiquement. 

Occupant une place marginale dans le débat médiatique, les transformations sociales sont méconnues du grand public en général et du personnel politique en particulier. 

L’objectif par ce travail est clair :

Faire connaitre l’importance de l’ordre social avec sa composante, son évolution et les répercussions qu’il peut avoir sur le système politique.

Donner une vision rationnelle et dépassionnée des sujets liés à la société.

Il s’agit à la fois d’éclairer et d’enrichir le débat public, pour la nécessaire construction démocratique.

Introduction

Le point de départ de ce travail est un constat, fait de l’observation de la scène politique algérienne et du discours ambiant dans le débat public. Généralement les commentateurs de la scène politique réduisent les évolutions et les changements politiques par une seule dimension, la nature du régime politique. Alors que ce dernier, n’est qu’une composante d’un ensemble plus global, le système politique. En fait, le système politique au sens large, en plus du régime politique englobe aussi deux autres dimensions, l’ordre social et le modèle économique. 

En effet, l’Algérie est confronté à une remise en question profonde de son système politique dans un contexte national et international complexe. Nous nous pouvons pas comprendre cette réalité si l’on fait abstraction du fonctionnement de la société algérienne et des profonds changements qui s’y produisent depuis quelques années. Ces bouleversements explique en partie l’origine du mouvement populaire de 2019, avec sa nature pacifique, « civilisée », moderne et mixte. Aussi nous donne des pistes de réflexions pour imaginer des trajectoires d’évolutions pour les années à venir du système politique. 

Tous les changements, modifications dans la société impliquent une évolution des comportements individuels, une révolution mentale et culturelle caractérisée par l’essor de l’autonomie des individus qui traduisent des changements dans les pratiques (mise en couple, naissances, rupture d’union, liens familiaux), qui ont des conséquences aussi bien sociales que politiques. En d’autres termes, comment ces changements se répercutent-ils sur la cellule familiale, son organisation et ses relations internes et externes ? Quel rôle a joué le système scolaire? Quels impacts ont à leur tour ces changements sur les stratégies familiales ? Quelles sont les répercussions de ces stratégies sur les politiques publiques ? 

Pour répondre à ces question, il faut s’intéresser d’abord aux déterminants qui composent l’ordre social et comment ils concourent à la transformation et au changement sociale. En effet, si l’étude et l’analyse du régime politique et du modèle économique algérien ont bénéficié d’une littérature abondante, l’étude de l’ordre social et les éléments qui concourent aux changements sociales sont peu connus et peu d’études leurs ont été consacrés. 

PRISMA par ce travail, veut ajouter une pierre à l’édifice du débat public.

En premier par faire connaitre l’intérêt de s’intéresser à l’ordre social, sa composante, et les paramètres qui concourent à son évolution et sa transformation. En effet, les études sur les transformations sociales nous enseignent que des déterminants profonds de types anthropologiques et démographiques, sont à l’origine des mutations sociales, du développement économiques et de toute volonté de changement de régime politique dans le monde et que la transition démographique apparaît partout à l’oeuvre et s’avère être une force explicative des transformations politiques bien plus convaincantes que les arguments culturalistes. Le passage d’une situation sociale à une autre n’est jamais le résultat d’une décision politique, même si des politiques publiques soutenues, peuvent y contribuer. En effet, c’est la conséquence des changements qui s’opèrent dans les différentes composantes de l’ordre social et des pratiques sociales qui en découlent (par exemple l’acceptation par les familles de la scolarisation des filles). Ces changements ne se font pas au même rythme et dans le même timing au sein des différentes composantes de l’ordre social. 

A ce propos, Kamal KATEB postule que l’émergence des sociétés réclamant explicitement la démocratie n’est pas seulement le produit d’une prise de conscience politique, mais aussi d’une accumulation de facteurs qui se constituent imperceptiblement sur plusieurs décennies (1).

Pour Emmanuel Todd le premier paramètre, le grand moteur du développement, l’axe central de l’histoire humaine, c’est de savoir lire et écrire (2).  Aussi, je suis arrivé à la conclusion que l’économie et la politique ne suffisaient pas, que si on descendait au niveau des mouvements de l’éducation de très longues périodes (…) et dans l’inconscient, dans les structures familiales (qui conditionnent les mœurs, les façons d’être, les façons de se comporter)

Les transformations sociales renversent l’équilibre de chaque société et débouchent nécessairement sur des bouleversements politiques et un ébranlement profond des structures traditionnelles et du recul de certains conservatismes religieux, par l’effet de la sécularisation, ceci avant d’atteindre un stade démocratique plus stable. 

L’objectif de ce travail est d’analyser l’influence des différents déterminants qui composent l’ordre social et leurs impacts sur les transformations de la société, sous l’effet de différentes variables, principalement démographiques.

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ans
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Indicateurs suivis
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Rapports

L’observatoire se veut une structure d’étude et de suivis des évolutions sociales en Algérie. Pour bien mener ces travaux, il est préférable de commencer par mettre le cadre général des théories de la transformation social et souligner leur importance. 

Les études démographiques parviennent à capter des évolutions des comportements individuels qui traduisent aussi des changements dans les pratiques individuels (en couple, naissance, rupture d’union) qui donnent sens aux transformations sociales . Si les changements démographiques sont devenus incontestables et leurs implications sociétales de plus en plus perceptibles, les questions suivantes restent largement ouvertes : 

  • quelle implication pourrait avoir les changements démographiques dans le fonctionnement global de la société et dans leur mode de gouvernance  ?
  • les processus de libéralisation de l’économie seront – il accompagné de processus de libération de la vie publique  ? 
  • comment passer du contrat “hobbsien” (autorité absolue contre sécurité pour tous) au contrat démocratique (le vivre ensemble malgré la diversité et les conflits d’intérêts) ?
  • la transition démocratique est-elle engagée  ?
  • la société civile est le citoyen émergent-ils et de quel poids disposent-il ? En d’autres termes plus précis à quel stade sont les processus suivants :  
    • le passage de l’égalité civique droit de vote pour tous à l’égalité civile (égalité des droits) 
    • le passage de différentes formes de légitimité (traditionnelle, religieuse, révolutionnaire) à la légitimité des urnes  
  • Sécularisation de la société ou sécularisation de la vie politique (autonomie des institutions politiques et religieuses) ?

Pour pourvoir répondre à ces questions, nous soumettons d’abord une formulation du problème à partir de la théorie. Pour y arriver, nous nous appuyons sur les travaux menés par différents chercheurs. En premier les travaux de Kamel KATEB, sur les études démographiques et les transformations sociales en Algérie et en Afrique du Nord en général. Les travaux de Bourdieu et Lahouari ADDI, sur la société algérienne. Les travaux de d’Emmanuel Todd sur les structures familiales. La synthèse des changements et le bilan statistique sur la démographie de la région MENA des années 1950 aux années 2005 effectuée par D. Tabutin et B. Schoumaker (2005). Sur des pays particuliers,nous disposons des travaux de Youssef. Courbage sur la Syrie, le Maroc, le Maghreb et le Machrek (1994, 1995, 1996), de M. Sebti et al. sur le Maghreb (2009). Les travaux théoriques sont à remettre dans le contexte algérien en s’appuyons sur les données statistiques fournit par l’ONS, de l’UNICEF, de la banque mondiale, et de l’ONU. 

Pour commencer, il est est nécessaire de procéder dans en premier à identifier le socle de départ de l’étude qui est l’ordre social traditionnel

L’ordre social algérien ancien est constitué par les structures traditionnelles, principalement la Famille élargie, la Tribu, la Zaouïa avec une place particulière de la religion dans les pratiques sociales. Ces structures anthropologiques cohabitent avec de nouvelles structures, comme la famille nucléaire,  les institutions administratives de l’Etat (la bureaucratie), la société politiques (les partis politiques) ou de la société civile avec les associations, les corporations et les syndicats. De nouvelles valeurs comme la démocratie, la citoyenneté, la raison de l’Etat, et l’égalité commencent à émerger, mais ont du mal à faire disparaitre les anciennes valeurs héritage de l’ordre ancien comme l’autoritarisme, le communautarisme et l’esprit tribal qui en découle. La religion occupe toujours une place particulière, malgré les effets avancés de la sécularisation.  

Par conséquent, la nécessité d’examiner, d’une façon sommaire, la relation et l’intérêt qui sont entre, l’ordre social et les indicateurs qui concourent à sa transformation, avec l’histoire et la nature du régime politique, s’impose. Cela nous oblige non seulement à faire un suivis dans le temps des principaux indicateurs qui structure l’ordre social, qu’ils soient démographique ou socio-économique et ensuite faire une analyse schématique théorique des rapports entre la nature de la société civile et la société politique matérialisé par la notion de l’Etat et du pouvoir politique. Aussi nous nous intéressons à la religion, son évolution et sa place dans les différentes dimensions qui structure la vie de l’individu dans la société à travers le concept de sécularité. 

Cet ordre traditionnel a été fortement déstabilisé pendant la colonisation française et a été complétement bouleversé par les politiques publiques post – indépendance, principalement la scolarisation de masse, la généralisation du salariat. Dance cette partie du travail, nous étudierons ces groupes sociaux traditionnels avec les principales caractéristiques qui les structurent et aussi les principales valeurs qui en découlent.

À l’indépendance, sous l’effet de l’action des pouvoirs publiques avec les différentes politiques économiques et sociales, l’ordre social traditionnel algérien hérité d’une évolution plusieurs fois millénaire, déjà secoué par la colonisation, va subir des bouleversements dont la dynamique vas échapper à tout contrôle. Les transformations touchent tous les domaines : Économique, social, institutionnels mais principalement démographiques. Toutes les réformes, transformations et le caractère particulier de la transition démographique ont un impact direct sur les structures sociales, principalement la famille, avec un effet sur les valeurs sociétales et politiques et aussi sur les comportements dans la société. Les structures traditionnelles connaissent un processus graduel de transformation et de modification, pour laisser la place ou cohabiter avec des structures nouvelles, ou renouvelés. Ce qui peut nous ramener à dire qu’il y’a juxtaposition et coexistence entre deux ordre sociaux en Algérie : un ordre ancien traditionnel qui a du mal à disparaitre complètement, et un nouveau nouvel ordre moderne, qui a du mal à émerger d’une manière différencié.  

Pour comprendre ces changements passés et présents et deviner les trajectoires futures, et augurer ainsi l’ordre social qui en résulte, il faut mettre en évidence le régime démographique et les mécanismes qui sous-tendent le fonctionnement de la société, au niveau des structures sociales et les valeurs qui sont véhiculés. Pour ce faire, il faut identifier les indicateurs qui influencent et concourent aux transformations démographiques et les suivre dans le temps. Ces indicateurs ont une influence direct sur la structure de la famille, le statut de la femme, et les autres composantes de la société. Ce qui engendre des changements dans la conception et la pratiques des valeurs : liberté, égalité, vote politique, conceptions théologiques, pratique religieuse, normes sexuelles, les proportions de mariages exogames et endogames.

Les indicateurs sélectionnés sont divisé en deux catégories : 

  • Indicateur démographiques : la structure démographique, le régime matrimonial (nuptialité et divortialité), mortalité et mortalité infantile, fécondité du moment et finale. 
  • Facteurs sociaux économiques : les ménages, la scolarisation, l’urbanisation et l’immigration interne, émigration et l’emploi, particulièrement l’emploi féminin.  

Pour faire un suivis au plus près de la réalité, nous nous basons sur les enquêtes périodiques de l’ONS, principalement la RGPH et le recensement général, mais aussi les études annuels sur les évolutions démographiques. Aussi les publications des organismes internationaux : banque mondiale, les données et les perspectives du monde de l’Université de Sherbrooke, Québec, Canada.  

Nous analysons à chaque fois les différents résultats en se basant sur les déterminants des théories de la transformation sociales et la transition démographique.

  • Avertissement : 

L’approche statistique ne saisit pas la famille en tant que telle. La définition de la famille à travers les différents recensements a opéré un net glissement vers la notion de ménage et de logement. Il n’y a pas à proprement parler de définition de la famille. En effet, l’appareil statistique fourni par l’O.N.S. entend par famille « le couple avec ou sans enfant ». La famille se trouve donc essentiellement caractérisée par la conjugalité (mariage), le noyau conjugal biologique ; que deviennent alors les autres types de familles (mono-parentale, couple sans lien conjugal) 

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Importance de la religion et son corollaire la sécularité

La religion structure la société traditionnelle. Elle organise toutes les dimensions de la vie de l’individu de sa naissance jusqu’à sa mort. Avec l’avenement de la modernité, la place de la religion se rétrécie et se limite à l’organisation de la vie spirituelle. Pour comprendre le rôle et la place de la religion dans la société, il faut observer et mesurer son poids dans l’organisation des différentes sphères de la vie de l’individu qu’elles soient économiques ou sociétales. 

Pour ce faire, PRISMA a initié l’observatoire de la sécularité pour suivre la place de la religion et son poids avec différents indicateurs 

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Références bibliographiques

المراجع الببليوغرافية

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